Comme tout bon village de campagne, de nombreuses personnalités y résidaient, que ce soit la vieille commère, les fermiers ne venant que pour le marché et le soir pour boire leur bière bien méritée à la taverne, ou encore le forgeron de pacotille, tout juste bon à réparer les pioches des mineurs qui s'acharnaient dans la principale source de revenus de la ville, la mine d'opale. Une véritable merveille brillant de milles feux, employant prêt d'un quart des habitant et jalousement gardé par quelques gardes généreusement donnés par l'empire. Ce n'était pas les plus forts, ni les plus valeureux, mais leur jovialité les avaient très rapidement intégrés dans cette petite communauté. Une communauté prospère donc la proximité avec la capitale de la région, leur offrait une sécurité des plus appréciable.
Enfin c'est ce qu'était le village avant l'épidémie, une épidémie soudaine, qui avait frappé sans pitié. Tout d'abord il y avait eu quelques malades, des personnes qui toussaient, qui se sentaient faibles, puis en 2 semaines la quasi totalité de la ville avait été frappé par ce fléau, seul quelques fermiers, ne venant que rarement en ville, ne semblait pas affectés pour d'obscures raisons, contemplant impuissant la déchéance de ce village qui semblait maintenant plus morts que vivant, les habitant restaient chez eux, allongés dans leur lit, toussant régulièrement et semblant accablé par une fatigue infinie. Les quelques personnes non atteintes rasaient les murs et s'évitaient avec suspicion. Cette épidémie faisait le bonheur des voleurs de tout horizon, profitant de la faiblesses des honnêtes gens pour piller leur bien. C'est en cet été des plus doux que cette scène se déroule, alors que de quelques chaumières s'échappent une fumée grise, seul signe de vie dans ces rues désertes mis à part quelques cadavres fatigués, déambulant d'une maison à l'autre en toussant comme si ils tentaient de régurgiter le mal.